Tolérances dimensionnelles et traitements galvaniques

Publié le 01/09/2020 à Giacomo Bordiga

Dessin technique mécanique, traitement de surface de nickel chimique et électrolytiques

Les clients ont souvent des questions sur la façon dont les revêtements affectent la taille des pièces. Certaines des questions les plus courantes sont : quelle est la variation de taille causée par le revêtement, les trous tolérés doivent-ils être masqués et qu’advient-il des filetages ?

Les revêtements galvaniques ajoutent du matériau, appelé surmétal, à la surface de la pièce. Par conséquent, plus l’épaisseur du revêtement est élevée, plus la variation de taille est élevée. Cependant, il est important de garder à l’esprit que cela n’est valable que si l’épaisseur du revêtement est uniforme sur toute la surface. Une variabilité excessive de l’épaisseur, en cas de tolérances étroites, pourrait compromettre le respect des dimensions finales.

Dans ce contexte, il est important de faire la distinction entre les revêtements électrolytiques, tels que le zingage, le nickelage et le chromage, et le nickelage chimique.

Les revêtements électrolytiques

Les revêtements électrolytiques sont appliqués en utilisant un courant électrique et présentent une faible uniformité d’épaisseur. Cela est dû au fait que le courant ne se répartit pas uniformément sur la surface de la pièce, provoquant des phénomènes tels que l’effet de pointe (c’est-à-dire une épaisseur plus élevée dans les zones les plus pointues de la pièce et sur les arêtes), une faible pénétration dans les orifices (avec une réduction de l’épaisseur jusqu’à zéro à une certaine profondeur) et des variations d’épaisseur entre les pièces (en fonction de la position des pièces sur le cadre de traitement).

En général, lors de l’utilisation de revêtements électrolytiques, il est conseillé de prévoir le masquage des orifices tolérés ou filetés, surtout s’ils sont profonds. En outre, il est important de vérifier que la variabilité excessive de l’épaisseur ne compromet pas le respect des tolérances pour les diamètres extérieurs tolérés. Par exemple, les pièces recouvertes de chrome dur sont souvent rectifiées pour s’adapter aux tolérances requises.

Le nickelage chimique

Le revêtement de nickel chimique, contrairement aux revêtements électrolytiques, est obtenu par une réaction chimique sans utilisation de courant électrique. Cela permet d’éviter les phénomènes d’absence d’uniformité d’épaisseur décrits ci-dessus.

L’épaisseur du nickel chimique est constante sur toute la surface de la pièce, sans distinction entre les zones intérieures ou extérieures, entre les arêtes ou les surfaces planes. En outre, l’épaisseur du traitement est également uniforme entre les différentes pièces présentes sur le même cadre de nickelage.

En ce qui concerne le nickelage chimique, le masquage et le retraitement ne sont généralement pas nécessaires. Il suffit de calculer les dimensions de l’usinage en considérant que la croissance diamétrale est le double de l’épaisseur du revêtement.

Il est important d’apporter une précision supplémentaire concernant les filetages. En raison de la géométrie des filets, l’augmentation diamétrale n’est plus le double de l’épaisseur du revêtement, mais quatre fois l’épaisseur. Il est donc nécessaire d’en tenir compte lors du calcul des dimensions de l’usinage.

Pour aider à déterminer les dimensions de l’usinage mécanique, il est possible d’utiliser un outil de calcul des tolérances dimensionnelles de prétraitement qui peut être trouvé à la page Calculateur de tolérances dimensionnelles de prétraitement .

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